Des lutins farceurs ont débarqué au CMPP

Pour la première année, les professionnels du CMPP se sont amusés tout au long du mois de décembre, à mettre en scène ces poupées en tissu pas avares de bêtises.


Au CMPP, les lutins apportent un peu de la magie de Noël. Mais permettent aussi aux jeunes accompagnés de faire des exercices de Français ou de psychomotricité dans un cadre informel et motivant.

Depuis le 1er décembre, des lutins farceurs ont débarqué au CMPP (Centre Médico Psycho Pédagogique) d’Aurillac. Et ils sèment la pagaille, en inventant tous les jours, ou plutôt toutes les nuits à l’abri des regards, de nouvelles « blagues » que les enfants découvrent le matin, le plus souvent dans la salle d’attente. Ciboulette et Romarin (c’est les prénoms de ces deux poupées de tissu), ont par exemple décroché et mélangé les étiquettes collées sur les portes des professionnels du service. Pour tout remettre en ordre, il a fallu chercher, poser des questions, ce qui n’est pas toujours simple pour les jeunes qui fréquentent le lieu du fait de difficultés psychiques ou de développement.

Le lendemain, les lutins ont caché l’étoile du sapin ; les jours suivants, il fallait les aider à reconstituer des phrases en trouvant des mots manquants ou des suites logiques. Il a aussi fallu reproduire leurs postures de yoga favorites, résoudre des charades, remplir des coloriages magiques, etc…

Derrière les facéties de ces deux invités de décembre : l’équipe de professionnels du CMPP dont l’objectif est de diffuser un peu de la magie de Noël auprès des enfants et de leurs familles, tout en proposant des activités (psychomotricité, psychopédagogie), etc… dans un cadre moins formel que d’habitude.

Cette approche ludique et conviviale a fait des émules jusqu’aux antennes du CMPP : à Mauriac, Jean et Marie, deux autres lutins farceurs proposent aussi de défis tout au long du mois. A Saint-Flour, ce sont Cookie, Zébulon et Crapule qui invitent les visiteurs à se creuser les méninges pour résoudre leurs casse-têtes.

Des elfes à la mode
Le folklore autour de Noël ne cesse de s’enrichir. La dernière tendance : les lutins farceurs. Depuis début décembre, des photos et vidéos de lutins farceurs envahissent les réseaux sociaux. L’un est suspendu au plafond attaché à un ballon d’hélium, un autre dévale un escalier dans un rouleau de papier toilette, un autre est pris, un crayon à la main, dans une boite d’œufs sur lesquels ont été dessinés des visages, un autre est posé sur le robinet d’une baignoire, recouverte de mousse à raser, comme s’il neigeait… Ces figurines à l’effigie d’elfes coquins ou lutins espiègles sont mises à chaque fois dans une situation qui prête à sourire. Pour faire rire les enfants (et les faire patienter jusqu’à Noël, en plus du calendrier de l’Avent). Derrière ces saynètes se cache l’histoire d’un lutin farceur qui entre dans les maisons avant Noël. La nuit, il se réveille et fait des bêtises. Les parents, qui inventent les bêtises du lutin, le mettent en scène. Certaines communes ont également adopté un lutin farceur. C’est le cas de Beausset, dans le département du Var, qui s’amuse avec un lutin qui fait des « acrobaties » sur des panneaux de signalisation. Cette tradition a plusieurs racines : au Québec d’abord où en 2006, un grand-père d’un petit village a raconté à ses petits-enfants qui lui demandaient d’expliquer qui se cachaient derrière des traces dans la neige, qu’il s’agissait d’empreintes de lutins du Père Noël. Ses petits-enfants ont eu envie de les capturer. C’est ainsi qu’est née la tradition de la chasse au lutin, que les enfants capturent puis hébergent dans leur maison. Durant la nuit, le lutin se livre à toutes sortes de farces. Le lutin de Noël farceur a des origines plus anciennes aussi, en Islande. Selon la tradition, treize personnages islandais visitent les maisons durant la nuit, et n’en font qu’à leur tête. Ils volent surtout de la nourriture. Ces trolls sont appelés Jólasveinarnir. Le premier débarque dans la nuit du 11 et 12 décembre et le dernier la veille de Noël. Ensuite, ils rentrent chez eux dans les montagnes.